J'écris sur ce blog des chroniques sur les livres que j'ai lus. Il n'y a de commenté que des romans, BD, etc que j'ai lu peu de temps auparavant. Désormais, vous trouverez aussi mes avis sur les films que j'ai été voir au cinéma et sur les séries vues.
Résumé :
Raphaël a 42 ans et il a déjà passé 14 ans derrière les barreaux. A peine ressorti, il s'empresse de cambrioler une célèbre bijouterie. Cependant, le casse dérape : deux morts et un blessé. Le blessé, c'est son petit frère. Près à tout pour le sauver, c'est comme ça qu'il débarque chez Sandra, une vétérinaire qui semble cacher un lourd secret.
Vont-ils s'en sortir ? Que cache Sandra ?
Avis :
Il y a quelques temps maintenant, j'ai lu Juste une ombre du même auteur. J'avais tellement aimé ce livre qui avait réussi à vraiment me faire flipper - ce qui n'est pas une mince affaire - que je m'étais jurée que je lirai d'autres livres d'elle. C'est comme ça qu'en voyant ce roman à la bibliothèque, j'ai décidé de l'emprunter. Je l'ai terminé il y a quelques heures maintenant, et je n'arrive toujours pas à décider si c'est une super lecture ou si je suis déçue... En fait, je crois que c'est un mix des deux...
L'histoire est vraiment sympathique, sombre, sanglante aussi par moment... Mais le problème, c'est que le suspense n'est pas franchement au rendez-vous. Je ne peux pas dire que c'est prévisible, parce qu'il est impossible de prévoir ce que ce malade à dans la tête, mais disons que les grandes lignes sont faciles à deviner [que Patrick est le kidnappeur, que les rôles vont s'inverser, que Pierre n'est pas le bon Pierre...]. Du coup, je n'ai pas franchement eu peur, c'était plus du dégoût pour ce qu'il se passait - je vous dis pas comme c'est agréable de le lire au petit dej !
Bon, cela dit, si on oublie que je n'ai pas eu peur, l'intrigue est franchement sympa. Elle est très difficile à prédire dans les détails. Ce qui est étrange, c'est que je n'ai pas vraiment voulu anticiper, j'ai vraiment eu l'impression d'être enfermée avec eux et d'attendre comme eux, sauf que je savais qu'ils ne pouvaient pas m'atteindre. C'est assez étrange comme sensation !
Je pense que le point fort de ce roman, c'est le fait de ne pas savoir à qui se fier. Tout le monde a commis des crimes impardonnables [sauf peut-être Will, Jessica et Aurélie], pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir de la pitié, voir de la sympathie pour certains d'entre eux [Raphaël et Sandra]... C'est assez déroutant ! Psychologiquement, ce n'est pas facile... Personnellement, ça m'a mis un peu mal à l'aise, mais d'un autre côté, personne ne devrait subir ça !
J'attendais la fin avec impatience et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Dans Juste une ombre, on finissait aussi avec une fin à deux tranchants : ça s'améliore, mais en fait non... Ici, c'est la même chose, on est d'abord soulagé, avant de comprendre que non, ce ne serait jamais mieux... [il y a la mort de Will qui porte un coup au moral, puis la condamnation de Raphaël beaucoup plus lourde que celle de Sandra, et son suicide et la terrible conséquence sur Jessica]. Avec Karine GIEBEL, c'est exactement ça : on passe du sourire, à la désolation totale à la fin de ses bouquins !
Vraiment pas mal, mais pas assez terrifiant !
17 / 20
Fred soupire puis vient s'asseoir en face d'elle. Il détaille la pièce du regard, pour tuer le désœuvrement ; peut-être l'angoisse. Une enfilade en bois massifs, exagérément sculptée, recouverte d'un marbre moucheté où trône un bouddha ventru en porcelaine, entouré d'enfants.Fred lui trouve une mine de pervers, avec ces gosses collés à lui... Une bibliothèque pauvrement garnie, un confiturier en noyer ornée d'une chouette empaillée posée sur ne branche. Un intérieur qu'il juge sombre, hétéroclite et de mauvais goût. Aucun raffinement, à part peut-être la pendule à mercure et le cavalier en bronze. Étonnant, pour cette femme qui a suivi de longues études, s'exprime fort bien et semble si instruite. Il se demande alors quelle est la profession exercée par l'époux fantôme... Tendant le bras, il se saisit d'un cadre en laiton où jaunit une vieille photo. Sandra et un homme. Le fameux mari, sans doute... Ce qui le surprend, c'est que Sandra ne sourit pas. Pourquoi alors avoir choisi ce cliché pour décorer sa sale à manger ? Elle y a l'air triste et sévère. Cet air donc elle ne se départ d'ailleurs jamais.