Résumé :
Yseut est mariée au roi Marc, pourtant elle est follement éprise du neuveu de ce dernier, Tristan. Depuis qu'ils ont bu par accident un philtre d'amour, ils ont une liaison. Mais le roi, averti par ses barons s'en doute et cherche à les prendre sur le fait.
Vont-ils réussir à déjouer le plan du roi ? S'ils sont pris, que leur arrivera-t-il ?
Avis :
Je ne connaissais de la légende de Tristan et Yseut que leur amour, je ne savais même pas qui ils étaient ni ce qu'ils leur arrivaient. En fait, je crois que le seul vrai élément que je connaissais était l'histoire de la voile blanche annoncée noire et la mort des héros, mais ce passage n'est pas raconté ici... Du coup, quand, à la bibliothèque, j'ai apperçu ce roman, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de le lire... Sauf que je
Je sais bien que ce n'est pas de la faute de l'ouvrage, mais ça a été une première déception. On a bien un résumé, complet d'ailleurs, au début dans la préface, mais le début du roman est trop abrupte, je trouve... La préface résume l'ensemble de l'histoire ce qui est dommage, car du coup, on sait ce qui va arriver, ainsi que la conclusion. L'auteur de la préface par du principe qu'on connait tous la légende, mais ce n'était pas mon cas. Et même si ça avait été le cas, j'aurais, je pense, préféré redécouvrir par moi-même au fil des pages ce qui se passait...
Si on oublie que l'on débarque directement au plein coeur de l'histoire, j'ai vraiment adoré... C'est fou, lorsque je lisais, j'avais vraiment l'impression que quelqu'un était en face de moi et me racontait ce qui se passait... C'est hallucinant ! Moi qui pensait que ça allait être un peu longuet vu que c'était un livre du moyen-âge, mais pas du tout ! En même temps, si je me souviens bien, j'avais aussi eu le même ressenti quand j'avais lu l'Odyssée, même si c'est bien plus vieux et que c'était une version simplifiée !
J'ai bien aimé les personnages, même si finalement on ne sait pas grand chose sur eux. Je dois dire que je n'ai pas grand chose à dire... Yseut et Tristan sont franchement rusés, d'ailleurs j'ai adoré la procédure judiciaire ! J'ai beaucoup ri en la lisant ! Par contre, il y a deux choses qui m'ont agacée, même si ce ne sont que des détails. Premièrement, dans le titre, on écrit Yseut avec un I, alors qu'il est bien précisé que BEROUL l'écrit avec un Y et que c'est pour ça qu'on l'écrit ainsi... Alors un peu de cohérence ! Deuxième chose, je trouve dommage que les personnages aient tendance à s'appeler pareil... Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais c'est désagréable et parfois embrouillant...
Quant à la fin, elle est comme le début, inachevée... Enfin, c'est l'impression que j'en ai eu. En même temps, comme toute la fin de l'oeuvre de BEROUL a disparue, c'est normal. Le dossier est pas mal, mais j'ai un peu eu l'impression qu'on se répétait par moment, par rapport à la préface... Par exemple, la légende est réexpliquée... Le récit résumé une nouvelle fois... Je m'attendais à plus d'analyse en fait...
Vraiment pas mal, même si on ne peut oublié que l'oeuvre n'est pas complète !
15/20
Yseut lui répondit : " Chère gouvernante, j'ai des raisons d'être pensive et triste. Brangien, je ne veux vous mentir. Je ne sais qui a voulu nous trahir aujourd'hui mais le roi Marc se trouvait dans l'arbre près du perron de marbre. J'ai vu son ombre dans la fontaine. Dieu fit en sorte que je parle la première. Il n'y eut pas un mot de prononcé sur ce que j'étais venue chercher là, je vous le garantis, mais seulement de spectaculaires plaintes et de non moins spectaculaires gémissements. J'ai blâmé Tristan de m'avoir fait venir tandis que lui me priait de le réconcilier avec son seigneur qui se méprenait sur ses sentiments à mon égard. Je lui ai dit que sa requête était une vraie folie, que je ne lui accorderai plus d'entretien et que je parlerai pas au roi. Je ne sais plus ce que j'ai ajouté. Il y eut bien des lamentations. Jamais le roi n'a pu découvrir ni soupçonner le fond de mes pensées. Je me suis tirée de l'embarras."
Tristan et Iseut est une légende, qui a été transcrite par BEROUL. Il vient de Normandie. Il a été écrit entre 1150 et 1190 et publié pour la première fois en 2007 par l'édition Le livre de poche, dans la collection les classiques de poche. Il compte 119 pages et contient un dossier de 40 pages.